Les huiles essentielles et leurs actions sur l’organisme

Utilisées depuis les temps les plus reculés – les égyptiens s’en servaient lors des cérémonies d’embaumement et le célèbre médecin Grec, Hippocrate faisait brûler des plantes aromatiques pour combattre les épidémies de peste – les huiles essentielles tirent leurs bienfaits des plantes aromatiques (fleurs, feuilles, racine, écorce ou bois). On les extrait principalement par distillation par entraînement à la vapeur d’eau sauf pour les agrumes. L’huile essentielle de ces fruits (citrons, pamplemousse, orange…) provient  de  l’expression à froid de leurs zestes.

Les huiles essentielles contiennent  pour certaines d’entre elles jusqu’à une centaine de molécules aromatiques différentes (phénols, cétones, aldéhydes, terpènes…) à l’origine de leurs propriétés et actions sur l’organisme (régulatrice du système nerveux, digestive, drainante…). En fonction de leur composition et des bienfaits recherchés et en tenant compte des précautions d’emploi, on les administre seules ou en synergie  selon différents modes : par la bouche, en application sur la peau ou par inhalation.

Les différentes voies d’administration des huiles essentielles dans l’organisme

La voie orale

Certaines huiles essentielles peuvent être ingérées– sauf chez les futures mamans, les femmes allaitantes et les enfants – mais prenez conseil auprès d’un professionnel de santé, pharmacien ou médecin aromathérapeuthe avant de vous lancer. En effet, les huiles essentielles sont très concentrées en molécules aromatiques et il faut respecter scrupuleusement les dosages et les éventuelles contre-indications. Certaines étant toxiques pour le foie, les reins ou le cerveau. Pas d’improvisation donc !

La voie orale permet aux actifs de l’huile d’être absorbés directement au niveau de l’appareil digestif. Le mécanisme débute dans la cavité buccale. On évite de placer les gouttes d’huile essentielle directement sous la langue car cette zone est richement vascularisée et le taux d’absorption est alors 3 à 9 fois supérieur à celui de la muqueuse intestinale. En outre, certaines d’entre elles peuvent être irritantes pour les muqueuses. C’est pourquoi on ne les utilise jamais pures mais diluées dans une huile végétale,  sur un morceau de sucre ou dans du miel. Dans les compléments alimentaires, elles sont  diluées avec une huile végétale puis encapsulées dans une gélule d’origine naturelle pour une meilleure absorption par l’organisme.

Une fois passée dans l’œsophage l’huile essentielle arrive au niveau de l’estomac où elle subit l’influence des sucs gastriques. De là elle se retrouve au niveau de l’intestin grêle. Cet organe est constitué de nombreuses villosités  où circule un réseau dense de vaisseaux sanguins. L’intestin grêle possède un épithélium composé de quatre couches cellulaires différentes. C’est au niveau des entérocytes – les cellules absorbantes – que les actifs issus de l’huile essentielle traversent la membrane cellulaire pour rejoindre les capillaires sanguins et la circulation sanguine.

La voie cutanée

Les huiles essentielles sont utilisées sur la peau, lors de soins cosmétiques (en massage,dans le bain ou ajoutées aux soins de beauté)  qu’il s’agisse de redonner de l’éclat à une peau terne, d’apaiser de petites rougeurs, de lisser les irrégularités, de régénérer l’épiderme… En application locale, diluées dans une huile végétale, elles sont aussi employées pour soulager tensions musculaires, piqures ou irritations.

Grâce au faible poids moléculaire des molécules aromatiques qu’elles contiennent et à leur grande affinité pour les lipides de l’épiderme, les huiles essentielles pénètrent facilement toutes les couches cutanées (couche hydrolipidique de l’épiderme d’abord, derme puis hypoderme) avant de rejoindre la microcirculation périphérique puis la circulation sanguine d’où elles sont acheminées directement vers les organes. La voie cutanée est une voie de prédilection en aromathérapie. Elle permet aux huiles essentielles d’agir rapidement au niveau des différents systèmes (digestif, nerveux, articulaire…) en fonction de leurs propriétés et des effets recherchés. Autre voie de pénétration cutanée possible : celle des follicules pileux du cuir chevelu.

Les huiles essentielles s’accumulent préférentiellement dans les organes riches en lipides comme le système nerveux par exemple. Il est important de veiller à respecter les dosages car certaines d’entre elles  peuvent être potentiellement toxiques. Pour une action topique, on utilise les huiles essentielles diluées dans une huile végétale (amande douce, calendula, abricot, argan…), bio de préférence, car elles peuvent être irritantes lorsqu’elles sont appliquées pures. En outre l’ajout d’huile végétale favorise la diffusion des actifs aromatiques.

La voie inhalatrice

Pour bénéficier des bienfaits des huiles essentielles (assainissant, respiratoire, anti-odeurs, relaxant…), on peut diffuser les huiles essentielles dans l’atmosphère. Il existe maintes façons : à froid, en brumisation ou simple diffusion au moyen de tiges ou de galets… Par contre, ne faites jamais chauffer une huile essentielle dans un brûle-parfum car elle peut dégager des composés organiques volatils (COV) toxiques pour l’organisme. On peut aussi disposer quelques gouttes d’un complexe d’huiles essentiellessur un mouchoir ou sur l’oreiller. Les huiles essentielles sont absorbées par la muqueuse  nasale puis progressent dans les voies respiratoires (pharynx, trachée, bronches et bronchioles) et atteignent les alvéoles pulmonaires  où ont lieu les échanges gazeux  avant  de rejoindre la circulation sanguine. Elles sont utilisées pour fluidifier les sécrétions, « combattre les bobos de l’hiver » ou parfumer l’intérieur… Les composés  aromatiques des huiles essentielles agissent quant à eux directement sur notre cerveau en stimulant les nombreuses cellules nerveuses de la muqueuse nasale pour un effet relaxant ou  stimulant  selon les propriétés des huiles essentielles.

Pour profiter pleinement  de tous les bienfaits des huiles essentielles aussi bien  oralement, en application cutanée que par inhalation, il est conseillé d’utiliser des huiles essentielles  bio, exemptes d’herbicides ou d’insecticides synthétiques, et s’assurer qu’elles répondent à des critères de qualité précis.

Publié le 03/08/2015 par Fleurance Nature, modifié le 06/04/2021

Commentaires (4)
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J'ignorai que l'huile essentielle utilisée avec un brule parfum été nocive. merci vous étes une mine d'or pour nous renseigner à bon escient.J'adore vos PRODUITS.

AIME Monique
posté le 10 décembre 2017

Bonjour, Je trouve cet article très bien documenté, instructif et simple. J'aime lire les précautions à prendre avec ces huiles. Je trouve ces deux voies (cutanée et en inhalation) très bien expliquées aux profanes. Bravo. J'ai adoré vos informations qui m'ont été très utiles. Merci beaucoup.

Ann
posté le 05 décembre 2018

Je demande si vous avez une huile essentielle de gaultherie merci

Le baron sylviane
posté le 06 décembre 2018

Bonjour Sylvaine, Nous ne commercialisons pas d'huile essentielle de gaulthérie. Je transfère votre remarque à notre équipe en charge du développement. Bonne journée, Anna

posté le 07 décembre 2018

quelle huile essentielle conseilleriez vous pour les tendinites ?

Michel
posté le 25 juillet 2019